Not a perfect soldier, but a good man [Ezio]

1984 : Naissance d’Ezio Valdès à Lavanville, entouré de l’amour de ses grands-parents maternels et de son oncle Rafaël qui s’occupe de lui en l’absence de son père.

1994 : Enfant hyperactif, bercé par les aventures héroïques de son père et de son grand-père, Ezio s’imagine déjà au cœur de l'action, tantôt champion d’arène ou en train d’arrêter les méchants. Il grandit à Safrania, assez isolé, il n’a pour camarades de jeux que sa douce gouvernante et quelques enfants des amis de son père. Sa mère, Marie, est soigneuse et dirige un centre pokémon, elle est très occupée mais pas autant que son père ou en tout cas, Ezio ressent moins son absence à elle. Parce qu'évidemment, le commissaire d’une aussi grande ville avait des choses plus importantes à faire que de jouer avec son fils.
C’est son oncle qui lui offre son premier pokémon. Rafaël est un dresseur qui parcourt les régions depuis son adolescence et pourtant, il représente pour Ezio une figure paternelle plus présente que ne l’était Emilio Valdès. Il lui ramena de Johto un Debugant, ça semblait être un choix logique, deux petits être survoltés et avec de l’énergie à revendre. Debugant hérita du surnom de Diego de son jeune maître. Tous les deux, ils étaient convaincus qu’ils allaient devenir les meilleurs.

1996 : à 12 ans, Ezio s’ennuie beaucoup, l’éducation d’un Valdès doit être complète, il ne s’agissait pas que de combats pokémons et d’aventures épiques. Encadré par plusieurs tuteurs, l’enfant avait du mal à apprendre le tas d’informations qu’on tentait de lui inculquer, il est doué pourtant, mais pas pour rester assis durant des heures. Ezio veut courir avec Nino et s’entrainer avec lui et non pas qu’on lui relate toute l’histoire de la région.

Alors parfois, il s’éclipsait en douce de la demeure.

Honnêtement, il ne réussit à le faire qu’une seule fois, mais sa petite escapade prit rapidement une autre dimension lorsqu’il se perdit dans la ville. Safrania est une ville immense et Ezio n’était que très peu habitué à s’orienter seul. Le petit brun n’était nullement inquiet, ayant enfin l’impression d’aller à l’aventure ! Et puis, il avait Diego. Pourquoi s’inquiéter hein ?

Et tout allait bien, du moins jusqu’à ce qu’il trébuche sur quelque chose de dur et tombe face la première. Son debugant s’alarma, se précipitant vers son petit dresseur et se posant entre lui et l’obstacle. Quand Ezio eut finit de geindre à la vue de son propre sang, il se releva pour voir un Salamèche. Un salamèche pas très content même, il grognait et voilà qu’il se mettait en position d’attaque face au debugant.

– Arrête Diego ! Il est blessé !

On n’attaque pas un adversaire mal au point ! Et on n’attaque pas un salamèche dont la flamme est vacillante. Debugant, toujours prêt à se battre, hésita un moment mais finit par obéir…après avoir décroché une droite au pauvre pokémon feu.

– Diego !

Après avoir lancé un regard plein de reproches à son pokémon – qui ne semblait pas très affecté par sa tentative d’autorité -, le petit garçon se précipita sur le salamèche, ce dernier gémissait faiblement.

– Faut qu’on le ramène à Maman.

Ce fut à ce moment précis qu’Ezio se rendit compte…qu’il n’avait aucune idée d’où ils étaient. Mais avant qu’il ait le temps de paniquer, une sirène de police retentit au loin…oh oh, papa n’allait pas être content.

Avance rapide, papa ne fut pas content. Il le disputa longuement, lui reprochant son inconscience et sa stupidité. Ezio, les larmes aux yeux, balançaient ses jambes aux genoux écorchés en subissant les remontrances de son père. Sa seule consolation était que le commissaire avait envoyé salamèche au centre pokémon de sa mère.
Si au début, ses parents n’étaient pas très enthousiastes à l’idée qu’il ait un deuxième pokémon, sa promesse de ne plus s’enfuir et de ne sortir salamèche de sa pokéball que lorsqu’oncle Rafaël était présent eut vite fait de les faire céder au caprice de leur fils.
Mais c’était sans doute ennuyant d’être tout le temps dans une pokéball ! Et si Diego pouvait sortir courir avec lui alors pourquoi Salazar ne le pourrait pas hein ? C’était injuste clairement et Ezio lui, il représentait la justice. Il allait donc réparer son tort.
Promesse oubliée aussi rapidement qu’elle fut faite par l’esprit hyperactif de l’enfant, Ezio attendit que ses parents soient absents pour se faufiler dans leur chambre et fouiller dans l’armoire aux trésors (là où les objets confisqués vont.). Pokéball en main, Ezio allait juste s’assurer que Salazar allait bien, il s’amuserait un peu avec lui et puis il le rendrait à sa place.

C’était un plan plutôt simple.

Sauf que le plan tourna rapidement au cauchemar, Ezio ne se souvenait pas de grand-chose. Une seconde tout allait bien, il était avec Nino et Sal’ dans la cuisine, en train de chercher quelque chose à manger pour son pokémon…et celle d’après, il y’avait du feu. Pétrifié, Ezio regarda le salamèche qui semblait satisfait de la flamme qui commençait à grignoter du terrain. Non, non, non…ses parents allaient le tuer ! Sans trop réfléchir, l’enfant sortit en courant dans le jardin, suivi de ses deux compères attirés par la nourriture qu’il tenait toujours dans les mains.
Et juste à temps, parce que la seconde qui suivait, une explosion retentissait et ils furent tous les trois projetés à terre.

Ezio ne reprit connaissance que le jour d’après, dans un lit d’hôpital. C’est les yeux larmoyants de sa grand-mère qui l’accueillirent dans ce nouveau monde, un monde ou son inconscience avait tué sa mère. Il protesta, elle n’était pas là, elle était sortie de la maison ! Mais il s’était trompé dans sa hâte à rejoindre Salazar, sa mère, encore fatiguée de son récent accouchement était rentré tôt pour se reposer.

Rien ne fut plus pareil à partir de ce jour-là.

Son père ne lui adressait plus la parole, il ne s’occupait que de sa fille, délaissant complètement Ezio qu’il tenait pour responsable de la mort de sa femme. Rafaël vint plus souvent pour s’occuper de son neveu, tentant de l’aider à aller de l’avant. L’enfant qui courait partout n’était plus, Ezio ne bougeait plus, ne mangeait que très peu et n’assistait à ses leçons que parce qu’on l’y obligeait. Sa maman était morte, et son papa disait que c’était de sa faute. Et ni les séances de thérapie, ni les visites de Diego et Salazar - qui avaient été confiés à son oncle – n’allaient changer quoi que ce soit à sa situation.

2002 : à 18 ans, Ezio se décida à sortir de force du cocon de douleur et de solitude dans lequel il s’était enfermé. Encouragé par son oncle, il commence un parcours de dresseur de pokémon, récupérant enfin ses compagnons. Si les retrouvailles avec Diego furent joyeuses, celles avec Salazar – à présent un Réptincelle – furent plus difficiles, les deux eurent besoin d’un certain temps pour se refaire confiance. Son chemin de dresseur fut semé d’embuche et d’épreuves mais aussi d’incroyables découvertes et de belles rencontres qui achevèrent de lui redonner goût à la vie, au challenge. Parmi ses rencontres, un Elektek aussi survolté que son nouveau dresseur.

2004 : à 20 ans, le badge de Safrania en poche, son aventure est interrompue. Sa grand-mère tombe gravement malade suivant le décès de son grand-père et Ezio n’hésite pas à s’installer à Lavanville pour s’occuper d’elle. L’ambiance calme de la ville le séduit doucement, la trouvant plus agréable que Safrania. Son père n’est pas ravi, pensant qu’il avait abandonné sa chasse aux badges parce qu’il en était incapable. Ezio ne se fatigua pas à tenter de lui prouver le contraire.

2005 : L’état de sa grand-mère s’est stabilisé mais reste fragile et il n’a pas le cœur à la laisser seule. A 21 ans, il intègre l’école de la police, espérant ainsi avoir de nouveau l’estime de son père et se rendre utile.

2007 : Commence la guerre. Son père et son oncle partent, le laissant seul pour prendre soin de sa grand-mère et sa petite sœur. Il n’est pas autorisé à aller au front, il patrouille donc sans relâche dans Lavanville, offrant son aide là où en avait besoin. Et même s’il est utile, tout son être brûle de rejoindre son oncle et de participer aux combats.  

2008 : Il peut enfin participer activement à la guerre. Ezio rejoint le Mont Argenté et est prêt à faire ses preuves, son père ne l’entend pas de cette oreille et utilisant son influence, il s’assure que le jeune policier reste à l’arrière. Ezio se retrouve à aider les soignants dans leur travail et à faire n’importe quoi pour se rendre utile, n'utilisant ses talents de dresseur que lorsque les combats s'étendirent dans les villes aux alentours, il aida à la formation des civils  pour que chacun puisse avoir un pokémon et se protéger. Il voit son lot de misère et de morts et se sent bien inutile.

2010 :  Fin de la guerre, son père et son oncle sont acclamés en héros. Son oncle décède peu de temps après son retour d’une de ses blessures, laissant une plaie béante dans le cœur de son neveu. Il ne lui restait de lui qu’un Staross. Épuisé et blessé, le pokémon peine même à sortir de sa pokéball lorsqu’Ezio le récupère. Et ce n’est qu’à travers sa motivation à le sortir de cet état et de lui rendre l’envie de vivre que le policier arrive doucement à se reconstruire. Et même si à présent, Staross semble plus joyeux, Ezio ne l’utilise que très rarement pour des combats, le gardant avec lui que comme compagnon et rappel de son oncle adoré.

2020 : Coïncidant avec sa promotion d’Inspecteur, Salazar évolua en un majestueux Dracaufeu, et s’il reste tout de même doté d’un caractère peu avenant, il a perdu cette cruauté qui le caractérisait. Ezio et son équipe en ont fait du chemin ensemble depuis la guerre. Diego aussi avait évolué en un Tygnon et tout comme son dresseur, avait troqué son habitude à foncer dans le tas contre le concept très sage de réfléchir avant d’agir…enfin, ça leur arrivait.
En plus de son travail d’inspecteur, il tente d’aider la jeunesse meurtrie de Lavanville. Ceux qui après avoir perdus leurs proches n’avaient pas eu un autre choix que de se tourner vers des moyens peu recommandables pour survivre. Il tente d’adoucir leurs douleurs en diversifiant les programmes de réinsertion pour que tout le monde trouve son compte.